RIFF’S KICKS #1 – Spiritual boxer

Par des tours de prestidigitation, un expert en kung-fu persuade les crédules qu’il est possédé par les dieux. Il en profite pour voler avant de retrouver, grâce à la femme qui l’aime, le bon chemin. Sorti en France en 1982 sous le titre Wang Yu défie le maître du karaté.
The Spiritual Boxer raconte finalement l’histoire d’un prestidigitateur dont les artifices convoquent certes le mensonge, la tromperie, voire le vol (pour se sortir de la misère), mais surtout traduisent de sa dextérité martiale.
C’est également le récit initiatique d’un jeune homme que la justice a affranchi de son maître et qui va devoir maîtriser sa peur du monde réel en abandonnant ses coups bas uniquement pour survivre. Et malgré son esprit malin et retors qu’encourage toute dissimulation dans son art roublard, il tanguera toujours du côté des opprimés de sorte à se battre pour eux et même les former au combat. L’idée géniale du film ? Plus le protagoniste triche et ment et plus celui-ci dénonce l’artifice cinématographique du film qui le contient.

Liu Chia-liang commença sa carrière dans le monde du cinéma en devenant cascadeur, puis directeur des combats au sein de la Shaw Brothers, où il s’occupait de chorégraphier les séquences de combat sur les films de Chang Cheh avant de se lancer lui-même dans la réalisation. En 1975, il réalise son premier film, The Spiritual Boxer. Ou la naissance d’un très grand cinéaste !